Découvrir le parc

Aux temps nouveaux

A ce château à la fois ancien et nouveau, il fallait un parc conçu selon la même logique, renouant avec les principes des architectes d’autrefois, mais réinventé dans des perspectives nouvelles.

Pour réaliser cet ambitieux projet ex nihilo sur près de cent hectares, le comte de Chabannes fait appel, en 1903, à l’une des figures les plus éminentes du monde des jardins, l’architecte paysagiste Achille Duchêne (1866-1947), qui avait déjà à son actif, avec son père Henri (1841-1902), une œuvre considérable de restaurations et de conceptions de jardins réguliers pour la haute société.

Ce génial créateur d’espaces verts imagine à Avrilly un vaste plan d’ensemble structuré par de longues lignes d’eau, associant le dessin épuré d’un jardin à la française ponctué de buis taillés (devant la façade orientale) aux formes plus libres et plus souples d’un parc paysager planté de belles essences.

Les tracés des douves sont modifiés, de nouveaux canaux, bassins, déversoirs et pièces d’eau sont aménagés sur quatre niveaux successifs jusqu’à l’étang situé légèrement en contrebas.

D’élégants pavillons, dus à Jean-Gaston Maugue, élevés entre 1903 et 1914, marquent les entrées ouest et est du domaine.

C’est ce même architecte qui s’occupe, à partir de 1909, de la construction des nouveaux communs, remarquable ensemble de bâtiments abritant logements du personnel, écurie, étable, chenil, hangars et greniers dotés des machines et équipements dernier cri.

Ainsi, les propriétaires successifs d’Avrilly ont-ils toujours su s’adapter aux temps nouveaux, conjuguant esthétisme et pragmatisme, respect du patrimoine et sens de l’innovation, faisant dailoguer histoire et modernité.

Plan INTERACTIF du domaine

7 Chenil 6 Régie 5 Orangerie 4 Pavillon-porche 3 Bassin, canal, parc 2 Château 1 Douves, jardin, parc 9 Pavillon entrée ouest 8 Pavillon entrée est

Les lieux clés

Les douves, le jardin et le parc

Synthèse de classique et de modernité, l’un des derniers parcs de France à peine terminé lors de la mobilisation de 1913, le parc d’Avrilly est simultanément « à l’anglaise » et « à la française ».

Les douves et le jardin français en premier plan s’intègrent dans une large perspective à l’anglaise. Dans les parcs « à l’anglaise », chaque tracé, bordure, bois, étang est dessiné dans les moindres détails mais en laissant l’impression que la nature a fait son ouvrage.

Des arbres centenaires exceptionnels rythment ces perspectives.

Douves, jardin, parc

Le château

Le corps de logis central adopte un plan presque carré autour duquel s’articule six tours de taille et de forme différentes. Les façades est, nord et partiellement ouest baignent dans les douves.

Quatre étapes marquent son évolution :

  • XVe : construction du château.
  • XVIIe : réalisation des décors intérieurs (aujourd’hui disparus)
  • XIXe-XXe : extension et construction des tours sud, sud-ouest et nord-ouest, modification de la façade ouest, de la couverture du corps principal, modernisation et décoration intérieure
Le château

Le bassin, le canal et le parc

Le parc d’Avrilly est traversé d’est en ouest par une rivière souterraine, « la Catherine », qui alimente 7 plans d’eau sur près de 2 km de long : cascade au bout du « grand canal », qui lui-même se déverse dans le « carré d’eau », avant d’alimenter les douves du château, l’étang puis les bassins des pavillons ouest.

Cette omniprésence de l’eau est une véritable richesse : elle alimentait autrefois un bélier qui, sans aucun apport d’énergie extérieur, montait une partie de ce flux dans le réservoir du château situé à 25 m de haut.

Sous les pieds des visiteurs, un circuit hydraulique de canalisations et de drains exceptionnellement dense assure ces différentes alimentations, récupérant, déjà à l’époque, chaque goutte d’eau pluviale utilisable.

Bassin, canal, parc

Le pavillon-porche

Le pavillon porche, construit en 1629 par François Garnier, est le plus bel élément architectural d’Avrilly.

Flanqué de deux ailes ainsi que de deux petits pavillons qui encadraient l’ancien pont d’accès à l’avant-cour du château, il a servi de modèle aux créations des XIXe et XXe, notamment la tour nord-ouest du château, la « régie » et les pavillons est.

Les façades est et nord baignent dans les douves.

 

Pavillon-porche

L’orangerie

Installée dans les dépendances du château médiéval d’origine, elle date du XVe siècle. Elle est composée d’une tour carré, d’une aile rectangulaire et d’une tour ronde, et sa façade sud a été aménagée au XIXe pour offrir une belle perspective sur le château et le nouveau jardin français.

L'orangerie

La régie

La régie est composé de trois ailes flanquées de pavillons d’angle et disposées en U. Un hangar de plan rectangulaire vient se fixer sur l’aile sud-est et une serre semi-enterrée forme la terrasse sud-ouest.

La régie

Le chenil

Le chenil, relié par un mur en croisillons bourbonnais au corps principal de la régie, a été construit sur le même modèle que les pavillons est.

Le chenil

Les pavillons de l’entrée ouest

Dessinés par Achille Duchêne sur le modèle des pavillons XVIIe du château des Louteaux, autre propriété de la famille Chabannes, ils encadrent l’entrée principale du château et sont bordés de douves, derniers bassins de la « Catherine ».

Le dirigeable « République » s’est écrasé sur les grilles du château le 9 septembre 1909 et les corps des victimes ont été transportées dans le pavillon nord qui conserve une plaque commémorative.

Pavillons ouest

Les pavillons de l’entrée est

L’ancienne route de Trévol a été détournée au XIXe siècle pour permettre ce nouvel accès, plus prestigieux, au domaine.

Construits par l’architecte Maugue en 1909 sur le modèle du pavillon porche du XVIIe, ces pavillons constituent la « 2ème entrée principale » du château.

Le pavillon nord était la résidence du garde-chasse, personnage important pour ce domaine qui était en grande partie conçu pour cette activité.

Entrée est