Le château

Six siècles d’histoire

Avrilly, ce sont deux châteaux en un, deux entrées et deux façades principales — le XVe, le, XVIIe et le XIXe réunis dans ce château « aux deux visages »… tandis que le XXIe verra la restauration de l’ensemble dans un perpétuel recommencement…

XVe siècle

Guillot Constans, trésorier général du Bourbonnais reçoit en 1436 du Duc de Bourbon Charles Ier l’autorisation « d’édifier un château, maison forte et basse-cour entourée de fossés ». Par le mariage de sa fille Anne, Avrilly passe à Jean Cordier, conseiller et avocat fiscal du Duc de Bourbon Pierre II, époux d’Anne de France, fille de Louis XI.

La façade est date de cette époque, fortifiée à chaque angle par une échauguette, au milieu par un donjon coiffé d’un comble assez élevé et garni de machicoulis à linteaux, reposant sur trois assises en quart de rond. Chacun des linteaux est orné de l’arc en accolade, caractéristique du XVe.

La tour nord, également du XVe, possède deux contreforts entre lesquels se logeait un pont-levis. Chaque contrefort est surmonté d’un clocheton et d’une niche destinée à recevoir une statue. Au-dessous, un écusson laisse deviner des vestiges d’armoiries. Le rez de chaussée de cette tour est voûté d’ogives : on accédait jadis aux étages supérieurs par un escalier à vis. La façade ouest, démolie au XIXe siècle, était semblable à celle de l’Est et comportait une cour intérieure.

Façade est du château

XVIIe siècle

En 1629, à la suite de difficultés financières chroniques pour ses propriétaires successifs (Popillon, Filhol) et d’une mise en vente forcée, Avrilly est adjugé à François Garnier, Président-Trésorier de France à Moulins, et conseiller du roi Louis XIII (son fils Jean fut maire de Moulins de 1676 à 1682). Très riche, il entreprend d’importants travaux à Avrilly où il obtient d’Anne d’Autriche le droit de faire tenir justice.

Il construit à cette époque le porche sur lequel se voient ses armoiries et son chiffre, ainsi que les deux pavillons. Les pilastres et les chaînes d’angle sont constitués de pierres à bossage. Le pavillon porche à deux niveaux possède une voûte en berceau.

Pavillon du XVIIe siècle

XIXe-XXe siècle

Saisi en 1688, Avrilly n’est adjugé qu’en 1707 à Claude du Ligondès, capitaine des vaisseaux du roi. Puis il est vendu au vicomte de Bar, avant de passer en 1784 à Antoine de Pontgibaud, en 1800 à Pierre Allier, enfin en 1803 au comte Etienne des Roys, maire de Moulins de 1805 à 1816.

En 1873, Avrilly est vendu au Comte de Tournon, père de la Comtesse Jean de Chabannes. Depuis cette date, Avrilly est resté dans la famille et il appartient toujours aujourd’hui à la famille de Chabannes la Palice, actuels descendants.

Des travaux considérables sont entrepris au XIXe et au XXe siècle et, en 50 ans, le château est doublé en profondeur :

  • la zone marécageuse sur laquelle il est situé est transformée en une succession de sept bassins et étangs sur quatre niveaux différents
  • la route de Trévol est détournée pour permettre la réalisation de son parc de 100 ha, clos de 5 km de murs et 3 km de grille
  • un belvédère de 30 m de haut, des pavillons aux deux entrées et d’immenses communs sont construits successivement

Façade ouest du château